Marchica Med lance 1,4 milliard de dirhams d’investissements privés pour la cité Atalayoun : cap sur la transformation


Rédigé par Lycha Jaimssy MBELE le Lundi 1 Décembre 2025

Le 26 novembre 2025, le conseil d’administration de Marchica Med a validé une étape clé : plus de 1,4 milliard de dirhams d’investissements privés sont désormais mobilisés pour développer la cité Atalayoun, dans la lagune de Marchica (Nador). Une promesse d’essor économique régional si le calendrier et la gouvernance le permettent.



Une validation politique et stratégique

La lagune de Marchica à Nador

Réunis à Rabat, sous la présidence de la directrice de l’Agence en charge de la lagune de Marchica, les membres du conseil d’administration représentants du Fonds Hassan II, des ministères de l’Intérieur, de l’Économie, de l’Équipement, du Tourisme, ainsi que l’Agence de l’Oriental et des administrateurs indépendants  ont donné le feu vert à la signature des contrats issus des Appels à Projets Ouverts (APO) 2025. 
 

Ce vote marque concrètement le passage d’un projet sur papier à un engagement réel : la cession des terrains concernés a été validée, le plan d’action triennal 2026‑2028 a été adopté, et la cité d’Atalayoun est officiellement lancée dans une trajectoire de développement intensif. 
 

C’est une étape qu’on pourrait qualifier de « préliminaire opérationnelle » celle qui distingue les promesses des actes. Pour beaucoup, c’est un signe clair : Marchica Med ne se contente plus de discours ou d’ambitions lointaines.


Des projets concrets, un investissement structurant

Le montant total  1,4 milliard de dirhams  correspond à l’ensemble des projets retenus dans le cadre des appels à projets 2025, incluant trois volets résidentiels majeurs (sur 12 hectares), dont « Les Résidences du Port », « La Cité des Riads » et « Les Villas de la Baie – T2 ». 

Mais l’ambition ne s’arrête pas là. D’autres chantiers structurants sont déjà planifiés pour 2026 :
 

Atalayoun Marina Plaza : une zone commerciale et de loisirs de 15 720 m², mêlant commerces, services et animation. 

Laguna Pearls : un lotissement résidentiel haut de gamme, avec 83 lots pour villas ou maisons jumelées, sur plus de 46 000 m². 

Laguna Hill : une résidence de 14 appartements (80–90 m²), dans un cadre sécurisé et fermé, pour un standing plus accessible. 
 

Ces projets visent non seulement à développer l’immobilier, mais aussi à soutenir l’attractivité touristique, à créer de l’emploi et à dynamiser l’économie locale  un enjeu crucial pour Nador et sa région.


Défis et vigilance : succès conditionnel

Un tel volume d’investissements et la promesse d’un développement intégré sont séduisants. Mais plusieurs aspects méritent attention  sans sombrer dans le pessimisme, mais avec un regard lucide.
 

Délai de réalisation : même si les contrats sont signés, la concrétisation des projets prendra du temps  les programmes résidentiels sont prévus sur plusieurs années. Le calendrier sera un défi.

Capacité d’absorption locale : créer des logements, des infrastructures et des zones commerciales suppose une demande effective  que ce soit de la part des familles, des investisseurs ou des touristes. Si la demande tarde, les retombées économiques pourraient être lentes à venir.

Gestion foncière et gouvernance : l’un des objectifs affichés est “une gestion optimisée du foncier et une implication privée transparente”. L’enjeu sera de maintenir cette rigueur pour éviter spéculation, déséquilibres ou dérives environnementales/sociales.

Retombées sociales et durables : au-delà des constructions, c’est l’impact sur l’emploi, l’environnement, l’écosystème local et la cohésion sociale qui déterminera le succès réel.


Pourquoi ce projet compte et pour qui?

Pour la région de l’Oriental et plus particulièrement la province de Nador  longtemps marginalisée  le projet Atalayoun redonne l’espoir d’un développement concret.
 

Pour les jeunes : de nouveaux logements abordables ou haut de gamme, des opportunités d’emploi dans la construction, les services, le tourisme, le commerce.

Pour les familles et les Marocains cherchant à investir : un cadre attractif, un potentiel touristique autour de la lagune de Marchica, un environnement neuf.

Pour le Maroc dans son ensemble : un projet cohérent avec les orientations royales de développement régional, d’aménagement durable, et de valorisation des territoires hors des grands centres urbains un modèle d’équilibre territorial et de justice sociale.
 

C’est aussi une occasion de démontrer que les projets d’aménagement peuvent concilier ambition économique, respect de l’environnement et inclusion sociale  si le cadre, la transparence et l’éthique sont respectés.
 

L’engagement de 1,4 milliard de dirhams n’est pas un simple chiffre. C’est le signal que Marchica Med  et avec elle, l’État, les investisseurs, la société civile  croient encore en un Maroc capable de repartir de ses territoires périphériques, de transformer le foncier abandonné en opportunités, de faire du développement régional un projet national.

Mais ce pari comme tout pari ambitieux  exige patience, vigilance et responsabilité. Si les engagements sont tenus, si les projets respectent les principes de durabilité, d’équité et de transparence, alors Atalayoun pourrait devenir plus qu’un chantier immobilier : un symbole de renouveau, d’équilibre, d’espoir pour une région longtemps laissée à l’écart.

Le chemin est tracé. Reste à marcher ensemble.





Lundi 1 Décembre 2025
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